Enduro 2 : Buzancy
L'année dernière (2013), l'enduro avait été très dur malgré la météo du jour clémente. Les chemins étaient gras et nous nous étions donnés comme objectif avec Christophe tout d'abord de faire un tour puis de terminer, ce que nous avions fait d'ailleurs (Mathilde avait renoncé après un tour). J'aurais aimé cette année raconter un week-end ensoleillé, précédé d'une semaine sèche. J'aurais aimé mais...
La semaine a été humide ; les pluies continues ont succédé aux averses et c'est sous une pluie battante qu'avec André, nous avons rejoint l'hôtel VILLA MOTEL de Stenay (55700) après un repérage de la spéciale 1. Pas de repérage de la spéciale 2 vu la météo ; c'est assurément dans les chemins que se jouera la course. Et puis, on nous la racontera à l'apéro.
Ce week-end, nous sommes 7 azimutiens au départ : André, Christophe, Joël, Olivier (dont c'est le retour après une fracture du péroné), Philippe, Pierre et moi. Le repas est orné des exploits de Philippe et Pierre qui rentrent du raid de l'amitié ; on évoque aussi nos éventuelles futures cures d'oranges...
Après le petit-déjeuner, il faut mettre des bidons au CH2 car nous craignons une autonomie un peu "courte" de nos machines. Nous nous préparons sous l'auvent Azimut quand Christophe décide de renoncer. Les chemins entrevus en allant au CH2 sont vraiment détrempés ; mon insistance ou les quolibets de Philippe n'y feront rien, Christophe DNS so DNF nous quitte donc sans que la KTM ait pu "apprécier" les chemins de Buzancy...
Au départ, on nous annonce que certains ne passent pas la SP1 ! Un homme prévenu en valant deux, c'est avec une idée certaine de la difficulté qui s'annonce (mais tellement sous-évaluée !) que nous prenons le départ.
Le CH1 (38') n'est pas long en temps mais contient la SP1. Cette dernière, superbe par ailleurs, est délicate et il est difficile de rester sur ses roues tant c'est glissant, boueux. J'y double Pierre qui est arrêté dans la deuxième partie. Philippe se couche dans une des petites grimpettes puis attend un peu son pote africain qui ne ressortira que bien plus tard.
Le CH1 présente toutes les caractéristiques idéales de l'enduro : sous-bois, grimpettes, single, passages hard et soft. Il est très serré et nous sommes quelques uns à nous faire piéger au premier comme au second tour. Philippe me rattrape puis se tanke dans une grimpette ; il pointe juste derrière moi avec 7 minutes de pénalité, de mon côté, j'en prends 6. Quant à Joël, je ne me rends pas compte à quel moment on le perd ; il faut dire qu'à certains passages, il y avait des motos bloquées de toute part.
Le CH2 (1h05) est très large et nous pointons avec une quinzaine de minutes d'avance ; une montée en dévers (contournée par un certain Olivier D. !) mérite d'être retenue. Le passage du ruisseau est terrible aussi ; une monotrace avec des whoops. Le reste du temps, on roule assis, les deux pieds faisant du ski nautique.
Une vidéo de Bruno Werder (www.moto-racing.ch)
La SP2
Les classements initialement publiés souffraient d'erreurs sur les pénalités attribuées. Joël, qui n'a fait qu'un tour, a longtemps été devant Philippe au classement officiel d'après course, ce qui a eu le don d'énerver notre président. Ce matin, les résultats ont été modifiés et les (nombreuses) anomalies ont été rectifiées ; on peut faire confiance au sérieux de FCC-timing !
Nous sommes quelques uns à déplorer que le second tour n'entre pas dans les classements. Ce n'était pas rien de le faire, ce second tour !!!
Indépendamment de la douleur, le plaisir a été (très) limité pour beaucoup d'entre nous, notamment dans le second tour où il fallait puiser dans ses réserves mentales et physiques. Bien sûr, cette réflexion n'est que la mienne, celle d'un pilote (très) moyen de ligue 2, au physique approximatif.
Un dernier mot pour les organisateurs, les marshalls, les spectateurs qui nous ont indiqué les traces et les bénévoles qui ont bravé pluie et tempêtes. Merci. Le fléchage était nickel et le parcours aurait pu (dû) être super.
Pierre Dac disait "Il vaut mieux qu'il pleuve un jour de mauvais temps plutôt qu'un jour où il fait beau".
Vincent SENOCQ