Epreuve 5/8 : Brionne
Brionne 20 juin 2010
Epreuve 5/8
En guise de bonne fête, un week-end en familles…
Ce samedi, j’ai emmené ma petite famille sur ce bel enduro normand.
Une première expérience, cette fois encore…
En effet, le Brionne Moto Verte nous accueille comme l’année dernière sur la base de loisirs de la ville et la météo s’annonce correcte mais sans plus.
Il fait entre 12° et 14° et de temps à autres, quelques gouttes de pluie viennent absorber les excédents de poussière.
Rien d’alarmant !Sur la route, nous doublons Thomas et sa petite Fiesta, qui en roulant (!) m’envoie un texto : « c’est demain qu’il faudra me doubler ! ».
Il n’est pas loin de 15h00 quand nous passons les contrôles, juste après Christophe, qui est venu, lui aussi, avec femme et enfant.
Pour Thomas, 300 HVA, c’est un peu la même chose ; il indique au contrôleur que sa moto est neuve… et qu’elle fait le bruit "d’origine" !
Là encore, de l'indulgence, un peu avec les gros yeux mais ça passe !
Le repérage, on finit par apprécier vraiment…
Nous voici en route pour le repérage des spéciales.
Pour nos femmes Marilyn et Frédérique, c’est l’occasion de se balader calmement dans la nature et sous un soleil qui, enfin commence à chauffer un peu.
Pour mon petit garçon Tom, cette "première" est un prétexte de plus pour jouer...
... avec son copain Geoffroy, le fils de Frédérique et Christophe,
Les petits gars cherchent les pièges qui risquent de faire tomber leurs papas…
Deux passages de troncs retiennent leur attention ; quelques trous et bosses aussi… C’est une spéciale en herbe, assez courte, tracée dans le même champ que l’année dernière; elle a laissé un bon souvenir à Christophe.
La deuxième mérite un peu plus que l’on s’y attarde.
Tracée non loin de Brionne, elle commence dans un sous-bois où de gros arbres ont été coupés pour permettre notre passage.
Un passage en dévers offre a priori deux traces ; il s’avèrera que la majorité des pilotes prendra la trace haute.
Nous plongeons ensuite dans un champ avec une longue ligne droite, à peine perturbée par deux petites chicanes ; les cinq ou six rapports seront assurément passés.
GAAaaaazzzzzz ! Si tu freines, t'es un lâche !
Nous tournons maintenant autour d’arbres centenaires avant de jouer aux montagnes russes dans la pâture.
Parfois, des marches ou des ornières de tracteurs viennent perturber nos montées et descentes.
Elles sont rarement dans le sens de la trajectoire : gaffe !
Pour finir, un long passage, parfois monotrace, dans le bois nous ramène à la cellule.
Des passages de troncs et des petites grimpettes vicieuses risquent de créer quelques aléas de course.
Mais inutile de nous mettre martel en tête, la compétition, c’est demain…
Là maintenant nous avons faim !
Moments de convivialité…
Retour et petit coucou à Jeff et Olivier qui viennent de passer leur moto au contrôle et s’en vont vers la spéciale 2… avec Thomas qui va la repérer une deuxième fois.
Pendant que nous prenons l’apéritif au très beau gîte qu’Olivier nous a réservé (le même que l’année dernière), les enfants jouent…
Olivier, Jeff et Thomas, qui se sont installés pas très loin de nous, nous rejoignent pour le dîner.
Réservation téléphonique pour une table de sept adultes et deux enfants à l’Auberge du Donjon, où nous avions bien mangé l’année dernière ; Christophe et Frédérique y sont d’ailleurs retournés ce midi.
En rentrant dans le restaurant, je vis un grand moment de solitude quand la patronne nous indique qu’aucune table n’est réservée à notre nom. N’est-on pas au bon endroit ? Me suis-je trompé ? Je rappelle le numéro sur mon mobile et après quelques secondes, le téléphone sonne… Un jeune serveur a attribué notre table à un autre groupe de neuf adultes.
Quelques excuses plus tard, nous voici dans le café attenant au restaurant, appréciant l’apéritif offert et prêts à commander les menus…
Une télévision braille un peu de foot et de vuvuzela… Il doit y avoir du jeu, la France n’est pas sur le terrain ! Oui, je sais, c'est facile mais en cet été 2010, ces "demi-dieux", dont l'un d'entre eux sollicite une entrevue auprès du président de la république... et l'obtient... auront ecoeuré la majorité de leurs contemporains !
Ce qui nous rassemble…
Le lever est "normal" avec un petit déjeuner prévu à 7h30. Christophe a dormi comme un bébé et se réveille à 7h15. L’entourage dormeur commencerait-il à déteindre sur lui ?
Thomas, Olivier et Jeff nous rejoignent pour partager café et croissants. Leur nuit a été moins cool… D’un autre côté, notre gîte a coûté 105 euros par famille ! Surtout, ne jamais faire la somme…
On amène les bidons au CH2, dans une belle maison normande.
Certains propriétaires n’hésitent pas à laisser la clé des champs et du jardin pour faciliter l’organisation. Bel effort !
9h40, enfin le départ. Cette année encore, il se fait sur un podium avec un micro qui permet de nous exprimer… un peu !
Le CH1 dure 51 minutes ; il est usant. Des petites grimpettes sans gros dénivelé mais fournies en caillasses entament nos physiques.
En plus, ça glisse un peu et de temps à autres, on remercie la moto de prendre le relais car franchement, on n’est pas loin de la faute. Jeff enroule un gros fil de fer dans sa roue arrière ; il y a des jours où ça ne démarre pas comme on voudrait et pourtant, la motivation semble là…
La nouvelle Gas a un chouette sabot et des protège-radiateurs…
Bref, c’est seulement avec cinq minutes d’avance que nous pointons avant d’attaquer la spéciale. Femmes et enfants sont là pour nous encourager. Sympa car nous sommes déjà bien fatigués !
L’herbe est glissante et Christophe qui est parti devant moi est impossible à rattraper. Il y a des passages de troncs mais nos franchissements ne sont guère académiques. Va falloir s’entraîner un peu au risque de terminer idiot… et maladroit.
SP1
tour
1 tour2
Thomas 4'28 4'07 (46ème/149)
Vincent 4'27
4'13
Daniel 5'05 4'45
Olivier 4'34 4'28
Christophe 4'25
4'14
Jeff 4'52 /
Le départ du CH2 (48') est bien sympa avec une pâture, quelques petits sauts, une petite descente dans un bosquet avec au bas une épingle. J’y retrouve Olivier qui a calé la petite WRF.
Thomas, qui est parti une minute derrière nous rattrape et nous double facilement. Je suis incapable de suivre le rythme, trop fatigué. Déjà ! Olivier me passe aussi et il faut attendre la fin de l’ES2 pour que je le rattrape.
SP2
tour
1 tour2
Thomas 9'37 8'56 (41ème/149)
Vincent 9'49
9'26
Daniel 10'29 9'38
Olivier 10'23 9'56
Christophe 10'01 /
Jeff 10'26 /
Le CH3 est plus cool ; les 49 minutes prévues nous laissent juste le temps de souffler. C’est avec huit minutes d’avance que nous arrivons. Malheureusement, Jeff qui est en panne de forme et de moral, ne veut pas repartir. Malgré nos encouragements, rien n’y fait ! Il a pris une minute sur un CH et se sent "cuit". Raisonnablement, il préfère arrêter plutôt que de risquer de se blesser.
…et nous explose aussi un peu !
C’est donc à quatre que nous repartons pour ce second tour. Je fais le CH1 en tête et me sens plutôt bien. Derrière, en voulant dépasser Olivier, Thomas se prend un arbre et bûcheronne sévère avec la Husky 300 en guise de tronçonneuse, sous les yeux de Christophe qui, non, non, non, ne se marre pas. Olivier, lui, est bien dans le rythme.
Dans le CH2, je suis à la traîne ; Christophe est déjà loin devant. Mais dans une traversée de bois assez rapide, la belle 250 KTM part en travers et Christophe chute lourdement : douleur à l’épaule, fatigue accumulée, plaque latérale arrachée…
Malgré nos encouragements -Thomas nous passe peu après-, Christophe préfère abandonner. L’arrivée n’est pourtant plus trop loin…
C’est à ce moment que j’entends un bruit de chaîne inquiétant. Très vite, je déraille sous les yeux de Claude Pruvost ; ma roue arrière est complètement desserrée… Je dois pointer dans cinq minutes, je resserre à la main et choisis de continuer jusqu’au CH2. J’y arrive enfin dans un bruit inquiétant.
Tandis qu’Olivier me fait mon plein, je trouve une clé de 27 et nous tentons de refaire la tension de chaîne.
Les tendeurs sont bloqués, ce que Thomas voit tout de suite. Merci les gars… Sur ce coup là, ils me sauvent la mise ! Je pointe avec dix secondes de marge avant de prendre une minute de pénalité !
L’ES2 est technique avec des passages creusés et une marche bloque Olivier. Thomas trouve le bon grip, et même s’il se couche dans l’humus il ne tombe pas !
Il est clair que notre jeune adhérent apprend vite la tacatacatique de Papyvon… Un petit coucou à Marilyn et Frédérique et nous voici repartis pour en terminer tranquillement avec le CH3. Pas de pénalités, l’essentiel est acquis !
Thomas prend le relais…
Jeff puis Christophe ont joué la sécurité.
Nous sommes assez entamés et j’oublie même de rendre mon transpondeur.
Un dernier verre partagé en dénombrant les plaies et les douleurs...
Sur le chemin du retour, Christophe, qui est devant nous, prend la
mauvaise direction et perd une heure...
Les résultats comptent pour du beurre mais quand même l'enduro de Brionne a été une nouvelle fois sélectif.
Chez les pilotes Azimut : sur 149 au départ, Thomas termine à la 47ème place, olivier à la 80ème tandis que je m'intercale entre les deux à la 64ème place.
Mes yeux se ferment et je pique du nez. Heureusement, j'ai mon chauffeur personnel qui double Thomas et sa petite Fiesta. Un petit texto plus loin, je me rends compte sans tristesse du passage de relais... Vingt ans nous séparent ! C'est vrai qu'il n'y a plus que sur l'autoroute que je suis devant lui !
Vincent SENOCQ
Pour information les classements des Flandres...
Il y a une erreur en E3 puisque Thomas est compté à 0 mais tout ne se passe pas forcément comme on voudrait...